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    A ce propos, je veux rapprocher mon insoumission dans la façon d’écrire la sociologie et dans le refus d’accepter la bêtise collective, la terreur de la mort et l’obsession de la maladie perpétuelle. Notre génération   a dû  lutter contre des virus plus graves : nous avons été des insoumis face à la stupidité de la République qui nous avait envoyés massacrer en Algérie ,même des enfants. Notre vaccination à nous, c’est celle contre l’obéissance à nos chefs,  de la critique des institutions,  de  la bêtise de la population qui se laissait manipulée. Donc s’ils viennent me vacciner de force, je partirai dans la montagne et vous direz aux gendarmes que je serai sans armes et qu’ils pourront tirer, en référence à la belle chanson de Boris Vian « Le déserteur ».  

     

    Puisque le hasard, plus tard, m’a fait sociologue de l’hôpital et de la médecine, je veux suggérer comment échapper aux mâchoires de la médecine qui s’emballent aujourd’hui.

     

    Ne devenez pas, comme la médecine folle le souhaite, ainsi que les religions rétrogrades, des Vincent Lambert qui avait vécu 20 ans en réanimation, sans la moindre conscience, ni manifestation de vie.

     

    Echappez à l’hôpital si vous êtes très âgé comme moi, échappez à la diffusion systématique de pharmacies et de spécialistes, échappez à l’emprise de la maladie et de la mort que l’on veut vous inoculer par un montage médiatique, une oppression idéologique, un chantage aux bons sentiments qui sont en fait un encouragement égoïsme personnel débridé .

     

    Anecdotiquement, je dirais comment mes parents ont échappé à la médecine lourde, à la chirurgie intrusive, en fin de vie, à 86 ans pour ma mère et 91 ans pour mon père. Ils ne sont pas partis à l’hôpital. Ils décidèrent de mourir chez eux. Ils le réussirent au bout de quelques jours d’inconscience, nous avons débranché, ma sœur et moi, notre père dans le coma et notre mère restée seule plusieurs années, a refusé la médecine hospitalière et la maison de santé pour finir seule dans sa chambre, d’une crise cardiaque.

     

    Moi-même, une fois hospitalisé dans ma jeunesse, suite à un accident sévère de match de foot et après une journée de plâtrage, de fractures, de points de suture de plaies, j’ai pris mes cliques et mes claques et j’ai quitté l’hôpital en douce. Souffrir ou mourir libre et indépendant est un honneur que nous revendiquons et un droit que nous défendons becs et ongles.

     

    C’est avec ce recul, cette absence d’angoisse, que j’ai pu étudier avec beaucoup d’amusement et d’ironie les services d’urgences, les hôpitaux, l’emprise des dépenses de santé sur une société devenue folle.Une seule journée de nos dépenses de santé collective, équivaudrait à assurer le transport, la réception, l’intégration de plusieurs milliers de migrants qui fuient la misère. A travers la santé, nous avons perdu la tête, sommes devenus fous et le virus le plus inquiétant est celui de notre égoïsme.

     

     

     


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