• Mondialisation des finances

     

    La mobilisation bancaire qui nous irrigue vient de loin. Elle a ses racines dans la deuxième guerre mondiale. Plusieurs livres contemporains suggèrent que l’ordre nazi  l’ initiée en partie (Fabrizio Calvi, Marc J. Masurovsky ; Le festin du Reich Le pillage de la France occupée 1940-1945, Fayard, 2006, dont l’idée centrale est ainsi évoquée en couverture : « Dans quelle mesure l’économie mondiale d’aujourd’hui découle-t-elle de la nouvelle donne économique nazie des  années 1940 ? » ..En 1945 l’épuration économique de la société française achoppe sur la question des élites, empêchant l’étude détaillée des mécanismes de pillage de la France occupée.

    Un autre livre le confirme : Wolfram Wet, Les crimes de la Wehrmacht,2008 .Voir aussi Gotz Aly,Comment Hitler a acheté les Allemands,Flammarion 2005)

    On se rend compte de la part prise par des officiers, des hauts fonctionnaires intendants des armées, le département économique à l’étranger et les  services nazis dans la gestion financière de la guerre de Hitler. ils  eurent à traiter   une vingtaine de pays occupés ( en Europe ou en Afrique). Ils pillèrent pour la première fois à cette dimension et il fallut des organisations bancaires complexes situées dans le monde entier pour faire transiter, abriter, cacher cet afflux de ressources. Des contacts qui durèrent, des habitudes du trafic de devises, de matériaux précieux de produits financiers (on ne parle pas du vol d’art ni de biens industriels) mais de trafics bancaires qui ont été remplacé peu après la guerre par des trafics d’armes , de drogue  furent pris. Habitudes des activités légales pour cacher des produits illégaux. Une part de ce butin (des SS des officiers ou des fonctionnaires nazis) fut « blanchie » en Europe au Canada et aux USA,déposées sur des comptes secrets  et récupérée après la guerre par leurs « bénéficiaires ».L’attitude de Roosevelt et de ses conseillers pro allemands comme Murphy, plutôt  hostile à de Gaulle (soutien à Giraud pour évincer de Gaulle) fut ambiguë. Elle se maintient avec Truman. Prévision d’un Franc américain pour modifier la monnaie en France à la Libération. La méfiance de De Gaulle envers le capitalisme américain vint peut-être de là .Toutes ces réflexions s’alimentent à de nouveaux courants de la recherche, qui éclairent les problèmes bancaires et les crises financières actuelles. Bien connaître l’histoire est toujours utile au commentateur de la mondialisation qui  la croit la présente, unique et brutale.

     

     Autres lectures pour comprendre la situation présente : Lectures Utiles


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