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    PENEFF, Jean., EL MIRI, Mustapha. Maintenant le règne des banquiers va commencer. 2010, Paris : La découverte, p. 220. 

     

     On commençait comme ça la revanche du virus probable: « on doit se défendre contre les prolétaires d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, ceux qu'on avait mis au placard de l'histoire. Bien heureux encore qu'on ait aboli l'esclavage, mis fin au colonialisme. Mais les accueillir chez nous, les aider de surcroît, maintenant, ah , ça non !Alors, depuis une cinquantaine d'années, ces peuples, décidément bien peu reconnaissants, se sont aidés eux-mêmes, avec l'appui de leurs bourgeoisies conquérantes ou malgré celles corrompues.Et, maintenant, ils viennent vous facturer des comptes, nous présenter les créances impayées de l''histoire ! ».

     

    Le complot du virus n'existe pas. Les complots de l'anti-virus non plus. C'est renoncer à la raison, et à la réflexion critique, que d'imputer à un petit événement sanitaire, la Terreur, l'imposition d'un ordre moral, le confinement, la quasi abolition de l'école. Tout ceci n'est pas médité, organisé par des mains cachées. C'est tout simplement le sens de l'histoire, le déclin du post-colonialisme, le partage obligé de la direction de l'économie ou de la science entre plusieurs continents, et la fin d'une certaine Europe. Le monde dit « occidental » est en chute libre. Il ne faut rien voir là d'une main cachée, ni d'organisation clandestine, c'est tout bonnement le sens de l'histoire dans sa nudité, sa force et ses péripéties.De tout ceci il fallait préssentir l'irruption. Si l'esprit critique avait été enseigné en Sociologie, dans d'autres disciplines, et si un peu de modestie nous avez été inculquée à la naissance, un peu de modération dans le côté systématique et impératif de nos jugements, et un meilleur sens des nuances et de connaissances des faits. C'est pour ça qu'il faut revenir à l'éducation d'un esprit scientifique critique, en famille, dans les écoles, dans la société. 

     

     Dans notes éparses

     


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    J’entends beaucoup de plaintes. Des regrets sur la situation, la déploration de ce virus et la crise politique et gouvernementale qu’elle fera naître. La fausse surprise que représenterait l’abstention géante ou la crainte de l’avenir que tout cela suggère. Moi qui ai vécu deux grandes crises du même genre, avec un effondrement national stupéfiant, un changement total de vie et de croyances, je vous dis, jeunes gens : « Saisissez le moment, il est historique ! Vous n’aurez pas d’occasion d’effondrement e de changement ,aussi long et brutal avant longtemps et construisez à cette occasion une lucidité et un grand sens critique. »

     

    En 1944, j’ai vu mes parents passer de la vie normale à la clandestinité, tout avait été bouleversé au village. Des gens étaient démasqués et se montraient violents avec d’autres, le fascisme était bien né, alors qu’un an au paravent on croyait encore au front populaire.

    Entre 1954 et 1962, ce fut notre tour d’être foudroyés en quelques jours et contraints, comme on l’avait subi, de devenir de jeunes nazis français. Bruler, tuer, détruire, torturer des enfants, nous avons tout fait en Algérie et notre sang sur les mains ne peut s’effacer.

     

    Alors jeunes gens qui êtes dans le doute, dans l’interrogation sur cette épisode covid et la façon dont c’est traité, je vous dis ceci : « Saisissez le moment historique et écoutez, regardez, prenez des notes, réfléchissez à plusieurs… Vous n’aurez pas avant longtemps d’autre occasion de voir la société dénudée, livrée à elle-même et montrant ses véritables fondements. Liberté, égalité, fraternité, quelle rigolade ! Mais il vous reste l’humour froid et acquérir comme nous après la guerre d’Algérie, une réflexion personnelle, sage et lente. Je peux vous dire quels sont les moyens qui nous ont permis de survivre, de voir nos parents admirés, prendre la mauvaise direction et les mauvaises décisions.

     

    Nous avons chacun dans notre coin tenu un journal, noté des scènes. Observé la vie quotidienne, écouté les conversations.
    Cette prise de conscience, la possibilité d’écrire un journal, la réflexion lente, le silence en soi, nous ont fait comprendre la pauvreté intellectuelle dans laquelle nous vivions et nous a fait compatir avec l’erreur, l’absence d’imagination, de conscience de nos parents que l’on avait jamais cru aussi aveugles, aussi peu imaginatifs et lucides.
    Alors s’il ne vous reste que l’humour froid devant le confinement, ou l’agitation théâtrale des politiques, gardez-vous des grandes déclarations et poursuivez votre questionnement personnel tout seuls ou à quelques-uns triés sur le volet de vos amis. Deux ou trois choses me frappent dans mon observation de la rue, ou des commerces : la tendance brutale, insoupçonnée, d’un penchant à la violence et à l’intolérance, deux aspects fertiles pour le fascisme.
    a) Des opinions et des conduites brutales, agressives vis-à-vis d’autres personnes inconnues mais qui n’ont pas l’air d’obéir au doigt et à l’œil et à se mettre en rang. Un dernier incident ? J’ai été remis en place par des personnes qui trouvaient, notamment dans une grande surface, que j’avais mal mis mon masque (bien-sûr, en insoumis de nature, je ne le mets jamais, sauf pour mes commissions ou les transports).
      Or  des inconnus ou des employés me demandent sur un ton autoritaire de remettre le masque avec minutie.
    Alors je leur dis « oui, je ne l’ai pas sur le nez… Mais il est désajusté et je respire mal. On me répond violemment" rajustez le ou coupez-le." Je demande, " couper quoi, le nez ou le masque?"
    Cyrano de Bergerac qui a fait une tirade sur son grand nez, n’aurait pas imaginé qu’il devait se le couper pour mettre facilement un masque. ( lire  Ed Rostand )

    Dans notre société devenue folle, il faut savoir rire et se moquer des autres en se mettant à plusieurs en douce et en se cachant. La violence, l’autoritarisme, la brutalité ne sont plus très loin et nous allons en chantant perdre notre liberté, notre sens d’autrui, et notre solidarité. La haine va se développer, certains vont faire du fric sur nos sacrifices quotidiens.
    Alors, faîtes comme moi, l’ermite, au lieu du capitalisme, choisissez un ascétisme de vie, pratiquez un stoïcisme... au moins pour les plus âgés par rapport à la médecine et à la mort et dénoncez non pas le virus n° 19, parce que nous en rencontrons de nombreux chaque année, et un abus de la médecine ou des soins qui vont épuiser nos finances, détruire l’avenir de nos enfants, puisqu’on leur dit," n’allez plus à l’école, n’allez plus au stade, ni dans les lieux de culture"

     C’est comme ça de manière, lente et inconsciente que nous allons vers notre prochaine régression. L’occident a dirigé le monde pendant 5 siècles ; Il est en train de disparaître lentement et tous les colonisés, les peuples secondaires, les sociétés sous-développées prennent lentement mais sûrement le dessus. Sur notre civilisation épuisée.

     Un de mes livres prémonitoires, bien-sûr jamais publié que j’ai mis sur mon blog "Mondialisation et Histoire" intitulé la mort des républiques, était encadré d’une citation de Machiavel « Quand une société veut mourir, elle trouve toutes les occasions possibles pour y parvenir. » Machiavel avait bien vu ça au Moyen-Age.

     

    L’idiotie des présentations télévisées des résultats électoraux, par exemple aux dernières élections régionales, l’abstention qui a fait peur aux médias (ils ont récupéré leur moral tout de suite)  est édifiante . Heureusement qu'ils ne voient pas q qu'elle est minorée dans les résultats publiés . est largement inférieure à la réelle abstention. Mais ça on ne veut pas le savoir, on ne veut pas le voir. L’institution de propagande ne donne l’abstention que sur les gens inscrits,Hors, une forte proportion d’individus ne s’inscrivent pas ou sont non recensés, ce qui évidement s’efface des statistiques publiées. Quand on dit que l’abstention est de 70 %, il faut au moins ajouter 10% de plus.
    J’avais fait avec des étudiants, le contrôle, nom par nom, des inscrits électoraux et des habitants réels de la ville de Nantes, une forte proportion des habitants de l’ordre de 10% ( 3 ou 4 % dans les quartiers bourgeois, 15% dans les quartiers ouvriers) ne s’inscrivent pas et ne sont pas inscrits dans leur lieu antérieur d’habitat. Donc, l’abstention, la fraude devraient être perçues à leur grandeur réelle ( Christophe Brochier, sur les élections USA présidentielles récentes, a montré que la fraude notamment postale était forte, mais qu’elle existait des deux côtés). Bien entendu, il ne peut pas publier cette enquête et cet article, comme moi, je n’ai pas pu publier il y a trente ans. L’impossibilité pour un Etat de nous dire avec précision, le nombre d’abstentionnistes. Dans la mesure aussi, où cet Etat n’a pas les moyens réels de savoir combien il y a d’habitants, de résidents, bref que le nombre de citoyens est à peu près bien connu, à 4 ou 5 % près, au mieux, vu qu’il y a aussi des habitants qui refusent tout contrôle, résidence ou déclaration de situation.
    Je dirais que cet article sur la fraude ou sur l’abstention minorée n’a pas pu voir le jour en France car il a été censuré. J’ai publié aux Etats -Unis, mais avec une réaction prévisible négative, des grands instituts de sondage et de recensement. On voit là l’état dans lequel une sociologie correcte et sincère ne peut voir réellement le jour dans un pays de « liberté ». On lira le récit de cette censure dans mon blog (Mondialisation et Histoire), dans lequel j’ai raconté l’histoire de cette aventure reparue récemment aux Presses Universitaires de Grenoble (Mais le sujet n’intéresse personne). Et les  PUG ont du mérite de relancer ce débat.

     

    Comme s’il n’y avait pas assez de murailles impossibles à franchir pour un chercheur honnête, le République a ajouté récemment une invention extraordinaire, le Covid 19 qui va justifier un alignement moral, une fascisation en douce, une régression cachée, soutenues par tous les médias réunis, d’extrême droite à extrême gauche, parce que le politiquement correct exige une croyance qui s’aligne sur un rang et une sottise intellectuelle largement entretenue par les médias et l’ambiance générale. Et cette unanimité est entretenue quel que soit le milliardaire propriétaire, des médias écrits ou télévisés qui diffusent une sottise incommensurable.
    On ne peut pas comprendre cette absence totale de sens critique et de s’aligner sur le politiquement correct, quand on ne s’interroge pas sur le nombre réel de morts en France pour l’année 2020 et pour le premier semestre 2021.
    Or, si mes calculs sont exacts, il y a eu moins de morts en France, de tous âges en 18 mois de Covid, que dans les 18 mois précédents. Donc, en principe, vive le Covid s’il nous fait baisser la mortalité générale !
    N'importe quel petit esprit modeste d’enfant devrait douter de la politique de propagande autour des dangers de ce virus. Je sais que cela est dicuté mais la population française n'est connue quà 2 ou 3% près ( mieux qu'aux USA ou elle est approximative  à 5 ou 8%

    Parce que des virus de grippe ou autres il y en a eu de nombreux. Il y a eu déjà des grandes pestes (nécessitant des enfermements et des ghettos) mais ils n’ont pas tous servi les intérêts de diverses propagandes et de nombreux partis républicains en occident[JP1] .
    Le télé fanatisme favorise l’autoritarisme sous-jacent et touche comme le fascisme hier, la Droite et la Gauche réunies. Ce qui m’a frappé dans la rue, dans les spots télévisés, dans les informations, c’est qu’il y a bien un fascisme qui se diffuse mais qu’il a puisé partout, Droite, Gauche et Centre.
    Notamment un autoritarisme interclasses qui se manifeste dans la rue, à l’école et dans les commerces, sport et culture, parce que des gens dont on ne soupçonnait pas l’orientation se sont manifestés en faveur de la violence, de la répression pour les insoumis, de l’alignement systématique. Confinement, suppression de l’école, fin de la culture… qui annoncent un écroulement prochain.
    Cet effondrement de la culture, de la liberté de penser au profit du politiquement correct est visible immédiatement quand on voit la fin du Livre. Les gens ne lisent plus, ni à l’école, ni dans la rue, ni au café, ni dans les transports. Le livre a été banni de notre civilisation brutalement, et près de 10 siècles après Gutenberg, c’est-à-dire de naissance de l’imprimerie, ont été effacés par un monde nouveau, inculte, sans réflexion personnelle, presque d’un coup de baguette magique. Dont personne ne parle, dont on n’a pas l’air de mesurer l’impact, dont on ne réfléchit pas aux conséquences pour s’enfoncer dans des croyances médicales et télévisées moyenâgeuses, avec un arrière fond de sottise statistique intenable.

     Un de mes étudiants  Ch . Andreo des années 80, resté un ami, me transmet son opinion que je partage et que je veux souligner car il n’est pas facile aujourd’hui à cinquante ans de ne pas s’aligner sous le vent dominant. L’indépendance d’esprit est devenue une denrée rare…

     

    « Une partie du capitalisme occidental connaît une crise de débouchés et un problème avec la main d'œuvre. La numérisation du monde et l'IA vont détruire des millions d'emplois. Que faire de cette plèbe. La bulle du social et les emplois publics subventionnés occupent les petites classes moyennes. Mais ça ne suffira pas. En outre, la concurrence mondiale est rude. Comment tenir la plèbe, la solvabiliser et garantir les bénéfices ? En explorant de nouvelles voies et en transformant la société... Les grandes industries et les Gafa se trouvent de nouveaux débouchés. Financement de la transition énergétique par les Etats pour sauver le climat, vaccination mondiale contre les maladies (le Covid confirme et accélère la tendance : le vaccin comme solution à une crise de l'innovation de Big pharma qui menace ses profits depuis 20 ans), consumérisme numérique (qui implique de fixer davantage encore les consommateurs à leur écran: les confinements ont bien aidé)... Sans parler de l'endettement à tout crin et des velléités de revenus universels. 

     

     

     

    Cela implique un certain contrôle des esprits et de la propagande pour que ces nouveaux besoins "indispensables" soient justifiés par de justes causes (la santé, la planète, le progrès technique, la société inclusive...). 

     

     

     

    Nul besoin de complot. Ce sont juste des intérêts puissants qui poussent dans ce sens pour sauver leurs bénéfices ou étendre leur influence et font feu de tout bois. Aidés par une armée d'idiots utiles et de gens achetés. » 

     


     


     [JP1]

     


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    Je reçois beaucoup de sollicitations, d’organisations dévouées et courageuses pour aider les migrants, pour soutenir la protection de la nature, pour lutter contre le consumérisme, tout ça par mail. Il suffit de taper pour soutenir, signer, encourager.

     

    Mais l’engagement c’est pas ça ; On ne fera pas la libération ou le sauvetage des émigrés en donnant son nom virtuellement et à ces appels à l’aide ou à l’assistance. Aucune révolution, évolution, prise de conscience n’a pu se produire hors des luttes réelles, longues hasardeuses et dangereuses.
    Ce ne sont pas des positions symboliques, ce sont des prises de conscience par des gestes, des actes et aux prix de risques physiques ou intellectuels.
    J’en ai vécu deux types de ces engagements ; les deux ont réussi après de multiples actions et évènements risqués.
    1) en 1944-45 , j ai vu les gens de mon village, dont mon père prendre le maquis.
    2) 15 ans après nous avons dû faire la même chose. Ne pas se soumettre, ne pas accepter, désobéir, trouver une issue, chercher des solutions d’actions efficaces. C’était la guerre d’Algérie et nous étions alors les nazis. Ce n’est pas en cliquant ou en donnant un soutien symbolique, signature ou petite somme que nous avons pu aider nos camarades insoumis et déserteurs qui se cachait et qui passèrent à l’étranger.
    Et donc dans les nouvelles circonstances où il faut résister, réduire la pollution, restreindre le consumérisme ou aider les enfants qui se noient que l’on peut agir de façon symbolique et sans risque.
    Donc en donnant mon accord par un petit clic sur ordinateur je revois les véritables vocations les grands engagements sincères et aussi l’attente d’un grand chef loin de nos petits leadeurs de théâtre. Car dans ces deux situations éprouvantes que nous avions traversées, nous avions évidement un chef, des idées claires et l’histoire des actions révolutionnaires. Je disais donc avec un chef, des cadres, des clandestins, les deux fois autour du général De Gaulle.
    Je souhaite à nos successeurs de la révolte de trouver de tels chefs et je doute qu’il puisse exister, s’exprimer, avoir des visions claires, des actions à mener dans ce fantastique changement de contexte.

     

    En tous cas bon courage à tous ceux qui se sacrifient aujourd’hui, qui cherchent à tâtons dans le noir des solutions possibles.
    Un début de clarté est venu récemment de la manipulation des besoins médicaux et pharmaceutiques, de l’invention mondiale de ces virus ( qui rappellent les grandes pestes du Moyen-âge). Sous la menace de ces fameux virus dont chaque grand pays a eu le sien, tous les noms donnés à ces virus appartenaient à un pays et c’est un déshonneur que le monde n’ait pas vu naître un de ces virus que l’on aurait appelé « français ».
    La suite au prochain numéro…

     


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  •  Voir livre   sur les Républiques ayant existé dans le monde sur  25 siècles de Christophe Brochier   Etonnant!!   p 4 de mon blog  


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