L'époque est historique ! Et elle me rappelle 1968. La droite était à gauche, la gauche était à droite, les programmes volaient dans tous les sens et ça paraissait irréaliste. La population était aussi abasourdie, circonspecte. Est-ce qu'il est question des petits bourgeois Attal, des grands bourgeois Macron, ou des petits nouveaux pressés de faire carrière ailleurs ? Les événements vont se succéder avec de nouvelles têtes, sauf Mélanchon dur du cuir. Et c'est justement pour ça que la presse est hésitante sur qui parier, soutenir : l'avenir est bouché par l'incertitude produite par la dissolution ahurissante. Et on retiendra la dangereuse percée de l’extrême droite, qui ne date pas d’hier, aux dernières législatives anticipées.

L'Histoire est pleine de ces coups d'Etat manqués, et beaucoup de révolutions, au 19ème, étaient des révolutions de rue, d'urne, de vote qui paraissaient anodines au départ, et qui auront des conséquentes après... très longues et très profondes. Moi je me régale, même si c'est étrange de se retrouver cinquante ans avant.

En tout cas, le pays est interloqué, ne bouge pas, et regarde l'arène ou les grands et petits chefs vont s'affronter. Même la presse est hésitante : pour qui prendre parti ? La télé est prudente, Macron n’a toujours pas réélu de premier ministre. Ils ne savent pas qui sera demain aux commandes. La lettre parfaitement cynique de Macron n'aide pas, les JO de l’absolution non plus.

12/07/2024