• Les amis de Candide

    La France implose, elle se dissout, non par multiculturalisme, mais par l’absence de sa compréhension, par la représentation faussée que cette incompréhension engendre dans la société ; elle est due au niveau scolaire et politique très moyen des cadres politiques et du conformisme de leur formation ; Sc. Po et ENA, ENS. Les dirigeants actuels, les hauts fonctionnaires, les éditorialistes ont suivi en parallèle des carrières similaires, ont des conceptions identiques du mode de gestion des affaires publiques. La logique d’alignement sur quelques caractères réparables et reproductibles ne renouvelle pas leur pratique, ni l’esprit d’innovation, s’il n’y a pas apport étranger. Les représentations ont besoin d’extrapolations. On devrait « forcer » nos élites politiques à sortir du pays, à étudier à l’étranger, à expérimenter le monde des entreprises, ceux de l’humanitaire, du sport , de la science, dans un style quelque peu aventurier. La république à l’ancienne vient de disparaître, les vieux partis épuisés, le système est obsolète. Certes des tonnes de livres (restés dans les rayons) viennent d’annoncer cette transition, avec 10 ans de retard. Mieux valait avoir 10 ans d’avance, car ‘était prévisible avant 2000. Ceux qui ont alors parlé, s’adressèrent à oreilles de sourds. Et quand un premier ministre polémique avec des intellectuels par voie de presse, il ne se sent pas injustifié, ne soupçonnant qu’il abaisse la fonction

    Les conséquences ont été implacables, ressenties de façon variée. En moins de 10 ans, des millions de jeunes Français (âgés de 20 à 45 ans ; au-delà, c’est une autre population, richissime rentiers ou retraités milliardaires) ont dû partir. « Tirez-vous d’ici » leur ont dit proches ou collègues. Au moins, pour réfléchir, prendre du recul par rapport au bond en arrière de notre pays! Pendant que le Titanic sombre (il faudra encore 10 ans pour qu’il touche le fond) l’orchestre joue dans les salons supérieurs et le bal est étourdissant. C’est en ruminant ces pensées tristes que je me trouvais par hasard sur le chemin de l’ermitage

    - L’ermite« Ah que vous voila bien chagrin ! Qu’est ce qui vous tourmente autant » ?

    - Enquêteur Candide : Moi ? je faisais machinalement le bilan des dernières années de la Vème République. Le militantisme, la politique « à la papa » ont volé en éclats. Rien n’était perceptible ; nous, jeunes, on ne nous avait pas avertis

    - Ermite : Ne soyez pas désemparé, vous n’êtiez pas le seul à vivre dans l’illusion. Des crieurs des lanceurs d’alerte avaient annoncé qu’on ne paierait pas la dette et c’est ce qui est en cours ! que les égalités s’accroîtraient mécaniquement : sinon ce ne serait plus le capitalisme ! Alors ça se saurait, non ? Vous avez cru trop vite que Marx était le Piketty du 19ème ! Tout à l’envers vous faites! vous auriez pu deviner que, selon ses propres préalables, la gauche n’aurait jamais le pouvoir ; elle l’a eu réellement à quelques occasions ; 2 ou 3 ans par ci par là, dans un siècle ;en 1848- 51 ; six mois en 71 ; un an en 1936 et deux en 45, peut-être également de 1981 à 83. Et puis vous avez considéré que ceux qui critiquaient le mythe d’une alternance étaient des prophètes de malheur. Or, voyez plus il y a de militants, d’ indignés, plus les idées progressistes reculent. Vous avez cru que l’écume remplaçait la vague. Que la gesticulation aiderait la réflexion. Admettons qu’aujourd’hui des idées manifestement de gauche soient portées au grand maximum par 20% des électeurs ( certes les votants représentent à peine la moitié des citoyens majeurs) c'est-à-dire : une petite part du PS, plus le front de gauche et écolos .Proportion qui révèle les tendances ultra-droitères contemporaines. Cette évolution n’est pas originale, ni particulière à notre pays, elle est banale même en Occident. Alors regardez plus loin que le bout de votre nez, l’horizon s’est brusquement élargi à la mondialisation et nous sommes une toute petite pièce de l’échiquier, un pion vacillant dans une partie gigantesque qui ne se maintient qu’en déclarant la guerre urbi et orbi (5 fronts ouverts par la France au grand bonheur de l’armée qui n’en demandait pas tant ; moyens illimités, liberté d’action et gloire accordées...mais attention, ça finit toujours mal quand les socialistes font appel à l’armée en sauveur ; l’Histoire confirma depuis 1795, 1851, 1940, 1956-58)

    -Candide : pourquoi n’y aurait- il aucune chance que la France ne redevienne la référence des Révolutions mondiales, le modèle des Droits et du progrès universel ?

    - Ermite : Parce qu’on ne rejoue pas »89 » comme ça ! Parce que les agitateurs contemporains sont des militants assis ! sans bouger, sages comme à l’école, le cul sur la chaise C’est typique du Résistant à l’ordi, collé à l’ego et à l’écriture qui se mire dans un blog, son site, dans un qui satisfait son goût de la spéculation . D’où surgit toujours un parti minuscule, un nouveau courant. L’attraction bureaucratique des sectes et partis d’extrême gauche conduit à formuler de platitudes mimétiques, à la rédaction d’une énième motion,d’ un texte proclamateur . Résister, ce n’est pas surfer sur le web ou parcourir l’éventail des idées admises, chacun chez soi, abolissant l’autre dans sa chair, sa réalité, sa vie. Ce n’est pas écouter des pamphlétaires de tréteaux dans des salles confortables et chauffées ! Pour chacun, résister est devenu se connecter ! !Vous croyez être moderne , dépasser la politique « à l’ancienne mode ». vous reproduisez les vieux clichés d’action qui ont cent ans d’existence et vous n’inventez rien. Il faut chercher les contraires. Avez-vous lu le blog des « marseillais sociaux », les martiaux ?

    Candide - J’en ai entendu parler et j’avoue que je suis intrigué : qu’est ce que fameux appel à BBC ?

    -Ermite- Mes amis créent un choc par une comparaison historique osée, bien que pas farfelue du tout ! Agir à la dimension de la situation c’est, comme dans la fable, s’imaginer qu’on est en 1940, dans la défaite. Le rapprochement avec les années noires (1934-1944) n’est pas déplacé ni anachronique Tout est à faire dans la France crépusculaire où la déchéance produit un obscurantisme curieux des modes de pensée et la régression de l’intelligence collective
    Ecoutez moi attentivement : Le sursaut sourdra de l‘évasion ou de l’utopie qui n’apparaissent que dans l’ improbabilité. Or il y a trop de partis dédiés à la « révolution », à des changements incessants et fébriles, avec tous les jours une réforme incantatoire. Certains en ont déjà fini avec la 5ème ; Ils ont pris la Bastille au printemps 2012, il est vrai. Ils ont récemment organisé les élections à la Constituante de la 6e, choisi le mode d’organisation. Bref, si on les suit, la 6ème République est quasiment réalisée. Prochaine étape historique la 7èm,e : cliquez ici et vous l’aurez ...Cela manifeste des actes désespérés, des projections, à coup de motions, de disputes ou du refus d’être bousculés par l’irruption de la vie face à la nouveauté de la situation . Tout est à reconstruire. Mes jeunes camarades (ils ont tous autour de 40 ans) souhaitent apprendre l’action, eux-mêmes : d’abord cibler des populations caractéristiques puis se mélanger à elles, pratiquer ses activités, se fondre dans la foule. Connaître et comprendre !

    -Candide : Quels genres d’action mènent-ils?

    -L’ermite : Dans cités ou bistrots d’ usines, ils mènent des discussions appropriées à des catégories spécifiques ; un jour aux foyers d’ immigrés , un autre dans des chantiers de clandestins ; tags et placardages, affichettes au hasard, porte à porte ou alors des discussions impromptues dans le bus ou le métro, les arrière-salles des cafés des centres commerciaux .Aucune chance de les voir tracter sur les marchés, lieu débonnaire traditionnel des activistes à l’ancienne mode, se déplaçant avec tambours et trompettes auprès de populations vieillies, acquises au statu-quo. Le blog et le tract désincarné sont un piètre recours, un geste dérisoire. Le soi-disant peuple ne réagit pas à cette forme conceptualisée, dématérialisée et scolaire, sans vision directe des problèmes de survie environnants, conçus par des inconnus interpellateurs ou solliciteurs de leurs suffrages, habitant les beaux quartiers. La majorité de la population française ne passe même pas une heure par jour sur internet, plus d’un tiers ne l’a pas. Elle vit hors des circuits dernier cri, elle ne vote donc plus, trop démunie pour accéder à l’état providence dans ses conditions de cassure extrême. Mes camarades renouvellent le réflexe de leurs pères , tâtonnant en 1940 ; d’abord des réseaux spontanés, dispersés, qui firent passer des rectifications factuelles, des sous-entendus . C’est pourquoi ils font des enquêtes sur les milieux les plus éloignés de notre genre de vie. Pas d’exhortations grandiloquentes (du genre « Indignez–vous ! »), pas de proclamations pharamineuses ou de critiques théâtrales ; seulement de minuscules réactions outragées. Ajouter une dénonciation à une autre sature le désir de savoir. On connaît tout maintenant sur fraudes, banques, milliardaires, corruptions. Un scandale de plus ou de moins révélé ne change rien. D’autant qu’il y eut d’excellents pionniers, des audacieux. Assange, Snowden, Mouring et d’autres prirent les risques nécessaires à la révélation. Ajouter une nouvelle démystification tourne en rond. Additionner les forfaits et les outrances ne sert guère si on n’étudie pas les modalités et les façons de ressentir la provocation qu’ils recèlent et la manière dont elles sont perçues : résignation ou révolte. Mes amis se penchent, grâce à des études qualitatives, sur les processus dénoncés, auprès des catégories sociales dont on ignorait jusque là pratiquement tout, y compris leur nombre et façons de penser. Trouver les failles des raisonnements pour voir les limites de ceux qui nous gouvernent et ceux qui obéissent, exige de saisir que véritablement c’est notre faiblesse qui fait leur force.

    -Candide : Imaginer que notre pays soit sous une occupation oppressante que ce soit celle de la bêtise, ou celle de l’insuffisance intellectuelle des savoirs de société, c’est gonflé !

    -Ermite :Je vous l’accorde mais il faut être sagaces collectivement. Tout est matière à dénoncer de l’égoïsme individuel à l’idolâtrie d’un catéchisme républicain des droits de l’Homme . Il faut travailler en commun ; frapper à la porte de voisins, de proches, de collègues de bureau et pas seulement déposer un tract anonyme à la boite à lettres. Les nouveaux militants créeront des mini-réseaux interdépendants. En cherchant le contact direct auprès des catégories invisibles :tels les non inscrits, les réfractaires endurcis, les dissidents . cela constitue une dizaine de millions de concitoyens, tout de même ! Quelles enquêtes hors chiffres de papier et statistiques administratives élastiques, ont-ils suscitées ? Nada ! Idem les « abstentionnistes » assimilés à une catégorie besogneuse, méprisée, et à qui on se permet de la morale. Ce sont eux peut-être les plus responsables : alors ils n’ont cure des prêches de bien pensants. Résignés à ne voir jamais parmi les classes dirigeantes, un seul fils de paysan, d’ouvrier et d’employé, un enfant des quartiers dits sensibles, ils n’ont pas démissionné de tout intérêt envers la politique. Quoique si on choisissait le tirage au sort, ils auraient au moins une chance de partager des responsabilités.
    Si je parle au nom de mes amis je dirais que les prétendus abstentionnistes, terme à connotations péjoratives (25 Millions sur 45 millions virtuels, quand on intègre aux non-votants, les bulletins blancs et les non inscrits) constituent un monde en soi inconnu des chercheurs qui valorisent les thèmes porteurs . Nous, nous en connaissons de nombreux et avons différencié -d’une manière lapidaire certes- les authentiques réticents au suffrage, les anti-républicains de principe, les non participants détournés du scrutin par des procédures rigides, discriminatoires du fait de l’absence d’adresse fixe ou de leur condition instable. Nous, nous réservons le terme « abstentionniste » aux évadés fiscaux, aux résidents des paradis ex-coloniaux (par ex Maroc, Tunisie que nous avons étudiés), aux rentiers également (fraudeurs ou planqués). Ils sont pour la plupart âgés et s’abstiennent de l’impôt. Vivant sur leurs comptes en Suisse ou ailleurs, ils refusent l’ISF, s’exonèrent des charges sociales, de la quoiqu’ils viennent se soigner ou profiter de certains avantages au pays « d’élection ». Eux, s’excluent de la solidarité citoyenne .En revanche les catégories qui résistent aux pressions du vote sont respectables, même si un quart d’entre eux sont de vrais indifférents à la politique et un autre quart, hostile au régime républicain. Ces individus au caractère endurci, ont traversé des expériences difficiles. Nous pouvons aisément les deviner par notre voisinage ou parenté.
    On poursuivra par conséquent le dialogue avec eux en même temps qu’avec nos compatriotes expatriés. Appeler au témoignage les milliers d’exilés, s’instruire de leurs expériences et de leurs conditions est une gageure (Par ex. 30 000 Français au Yémen. Qui sont-ils ? Pourquoi ? Où sont-ils ? Ils ne sont pas manifestement là pour la plage) ; tel est un des objectifs de cet appel à la Résistance qui manifestera au moins un anticonformisme, une indépendance d’esprit

    - Candide : Bien joli ça ; mais comment les contacter?

    - L’ Ermite : Primo les identifier en contournant les circuits habituels de communication. Créer un réseau implique d’associer une petite dizaine d’amis qui ont la connaissance intime des situations décrites. L’un de nous a étudié les départs récents ou anciens pour raisons économiques, culturelles, humanitaires ou par simple ouverture ou de curiosité. Nous avons interrogé familles, amis, fouillé les statistiques du ministère des Affaires étrangères (sans correspondance claire car une moitié ne se déclare pas). Chacun de nous a sa tactique du dénombrement et d’approche. On sollicite leur avis! Préparer le débarquement, le jour venu, de Français de l’étranger, mettons cent milles sur 4 millions, quel événement! Un débarquement, non en Normandie, mais dans les ports et aéroports ; quel chambardement par additions d’expériences! Ils sont la sève des grandes régénérations comme les 500 000 mille départs Outre-manche ou en Afrique pour affranchir la France de l’Oppression en 1940. Maints autres exodes eurent lieu au cours de la préparation de Révolution pour laquelle les émigrés revinrent porteurs de savoirs et d’espoirs. Relisez « L’exil est la patrie de la pensée » . Je pense aussi à l’émigration des jeunes bourgeois qui partirent vers 1920 de Chine en Europe pour y étudier la « Révolution » . Fils de mandarins (Chou en Laï) ou de gros propriétaires (Deng Tsio ping) que leurs parents encouragèrent. Devenus ouvriers chez Berliet à Lyon ou ailleurs, ils y apprirent le syndicalisme d’industrie, le sens du travail en équipe. Je pense aussi aux jeunes allemands juifs mais aussi conservateurs, de droite, protestants ou catholiques, qui fuirent les nazis en 1934 pour relever la démocratie en 1945. Des exodes féconds, partout dans le monde, ont lieu en ce moment ; ils donnent le vertige. Le dilemme : rester ou partir au risque de la régression personnelle et de la perte de la liberté, n’est donc guère neuf. De célèbres de nos ancêtres fuirent, un temps, l'accablant Ancien Régime. Les Mirabeau, les Marat, Sieyès et même Lafayette y acquirent des dispositions utiles avant 1789. La France actuellement ne traite pas correctement ses expatriés. Malgré tout ce qu’on pourrait attendre du dévouement de ces bénévoles, des humanitaires, des coopérants en Asie, Afrique, Amérique, des professionnels de toute sorte, le contact est pour l’instant perdu. Nous avons laissé partir les meilleurs des fils et on ne sait pas utiliser leur expertise. Nous voulons renouer avec eux pour leur suggérer une fédération, aux moyens certes faibles, mais à la distribution régulière des notes sur le quotidien de la patrie. cela les réunira dans un sentiment non pas d’atypie ou fermé de cas personnel afin de leur faire ressentir la fierté .Nous avons la capacité de le faire par notre propre excentricité. Nous possédons dans ce groupe de Martiaux une double culture, ayant pères ou mères d’origine étrangère. Nous avons tous fait des séjours de travail loin de chez nous et savons ne pas rester spectateur ou témoin passif ; nous pratiquons au moins une autre langue et savoir puisque nous avons voyagé et séjourné en plusieurs continents : Europe, Amérique du Nord, Brésil, pays méditerranéens. Afin d’observer, s’infiltrer, trouver des collaborateurs fiables comme des sociologues d’investigation

    Candide :Mais comment allez vous diffuser auprès des autres réseaux ?

    Ermite : A tous, nous disons « vous avez ouvert la fenêtre pour un peu d’air pur. Nous vous comprenons ». L’époque est cruciale! Vous avez fui la débilité, l’exhibition de chaque ego, la prégnance du « et moi et moi ! », la réclamation « plus d’Etat » à des fins égoïstes. Des marques d’inquiétude apparaissent ici ou là. Le spectacle de gouvernants impuissants accumulant les erreurs d’appréciation ne persistera pas éternellement. Le Pétainisme n’a pas fait longtemps illusion même s’il fit des dégâts.

    Sans ambition de pouvoir, nous n’avons aucun modèle de gouvernements à proposer, aucune arrière-pensée de carrière. Les « Y KA ! », ont tout essayé et ont montré leur impuissance ; l’idéologie égocentrique est partout; elle s’infiltre insidieusement. Voici notre constat : nous voulons améliorer le discernement collectif en dévoilant derrière chaque fait mineur la faille de raisonnement du réactionnaire caché. Des exemples symptomatiques des implications philosophiques ou religieuses , notre société et les médias, les intellectuels qui les laissent passer sans tiquer nous en avons assez !regardez l’accident du Germanwings, avion écrasé près de Digne. De cette tragédie rocambolesque personne ne relève le type de suicide sociétal que contient l’acte du pilote ; « Je veux me suicider mais pas seul ! Je veux entraîner 150 personnes avec moi » Mégalomanie ou hypertrophie de l’individualisme ? Il y eut des précédents ; conduire à l’abîme et au suicide collectif .Ces schèmes singuliers de raisonnement, nous devons les dévoiler. Le matérialisme anti-religieux du 19ème a disparu corps et biens. On ne réagit plus en libre penseur, sous l’emprise de l’unanimisme républicain. Nous en appelons à un sursaut agnostique, voire athée contre l’égoïsme sans bornes et l’individualisme anti-civilisation.
    Au Népal, on brûle des corps des victimes du tremblement de terre, chez nous, des associations demandent sans vergogne à l’Etat de chercher encore et encore les cadavres de touristes Français ensevelis sous des tonnes de rochers . On voit la conception différente de religions, pauvres ou riches, celle qui fait du culte du corps du défunt, une relique que l’Etat par tous les moyens financiers de la Nation doit restituer et l’autre qui pare au plus simple. Si l’Etat faisait son travail, avec un vrai président courageux, il dirait : « Pas d’accord pour chercher le corps de vos parent sous des tonnes inaccessibles. Trop coûteux » ! Mais cet argent non investi dans le retour du mort, nous allons le distribuer en aide aux enfants népalais qui meurent de faim ! » Ça serait responsable, comme un démenti à Marx selon lequel les morts « mangent « les vivants. La relique du corps humain, le culte de l’individu mort tue les vivants. Le corps est sacré surtout celui des vacanciers riches en Espagne ou dans l’Himalaya ;. Le cadavre même en morceaux, il y a du Dieu en lui ! Aucune bonne « âme » ne relève de telles absurdités et on inflige aux vivants qui ne partent jamais en « congés », des privations pour satisfaire des touristes. La république est devenue une Grande Eglise d’où la lutte de classes a été exclue et où l’exploitation des peuples s’épanouit sans dissimuler son cynisme. C’est cela que nous souhaitons relever : Faire éclater les contradictions, dénoncer les vocabulaires utilisés, dévoiler les mœurs du jour, les idéologies irrationnelles démocratiques, leurs utopies : les superstitions laïques

    Candide : Alors Agir, c’est être pratique ?

    Ermite : Ecrire c’est analyser ; pas d’analyse sans rectification quotidienne infligée par l’action et le résultat. Pour nous, qui avons écrit une quinzaine de livres sans se couper de la disposition à agir et réagir, nous avons retenu sur qui porte essentiellement sur la description. Nous avons été à l’occasion de nos travaux : petits cadres au PCF ou à Attac, à France terre d’asile, étudiant dans une école d’ingénieurs, adjoint au maire dans une ville moyenne, agent hospitalier, manœuvre, ouvrier , auxiliaire de police etc, et savons l’importance du partage des expériences pour la valeur de l’analyse. Cela permet au moins d’éliminer l’individualisme , la signature d’auteur, l’ obsession de la distinction marginale, le pinaillage des mots. Se mettre d’accord sur une organisation minimale,un règlement souple est facile. D’abord agir puis voir venir ! Sur ce site BBC (Big Blog de Combat), on tente en effet de garder le contact avec nos deux populations cibles. On leur adressera de petits textes où seront privilégiés les faits concrets, en vue de l’action collective. Voila les recettes simples que nous donnons. Constituer un réseau, c’est au plus 8 ou 10 personnes, en deçà c’est une cellule, au-delà c’est déjà un petit groupe. Ce qui signifie nécessité d’organisation et déjà hiérarchie et spécialisation. Nous voulons rester un réseau sans autorité interne : les conflits et intérêts sont contradictoires dès qu’il y a un chef C’est pourquoi les Français libres de l’étranger et nous, les Forces de la France intérieure les FFI, nous visons à intensément communiquer

    -L’enquêteur Candide Ah ben ; alors !! Vaste projet ; Grandiose ambition ! Je vous souhaite bien du plaisir

    - L’Ermite Oui : certes les premiers effets se feront sentir dans 10 ans ; mes camarades les verront certainement. Quant à moi, « de là-haut, » je les regarderai avec sympathie

    Candide :Quels sont ces amis que vous prisez tant? Vous avez publié avec eux, je crois ?

    L’ Ermite : Oui un petit livre sarcastique et facétieux sur la perte du sens des réalités politiques ; nous ne voulions pas contribuer au flot de livres critiques en France. Vous avez que plus les parutions s’accumulent sur les rayons, moins ils ont d’effets Les idées progressistes reculent alors sous l’abondance des échecs de tous les auteurs .
    Nous avons inversé le sens de la causalité. Agir pour comprendre et non comprendre sans agir .Nous n’avons jamais scindé les deux moments, nous avons participé pour observer ,et l’action nous a beaucoup transformés. Qui sommes nous ? Des praticiens pour qui sans action : pas de pensée, ni savoir. Le militantisme sur le web a vécu, la révolte par correspondance, l’engagement dépersonnalisé également ! Nous sommes tous sociologues (niveau doctorat), un cursus largement suffisant dans l’entreprise d’analyse. Nous sommes profs à la fac ou cadres professionnalisés dans le privé ou en indépendants. Jamais parasite de l’Etat. Par conséquent ne sommes en rien frustrés, avec une quelconque rancœur sociale. Nous sommes parents et voyons nos enfants, et d’autres jeunes familles se débattant dans un imbroglio de problèmes de l’éducation aujourd’hui. Bref nous sommes des gens ordinaires avec des responsabilités ordinaires, n’ayant aucun compte à régler, ni ambition de révélation. Bref des citoyens « Normaux », quoique légèrement exaspérés !

     

     

     

     

     


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